De 1980 jusqu’au début du XXIe siècle
Persistance et évolution des modèles existants : La gentille JAP
Bien qu’il conserve une place importante sur le grand écran, le stéréotype de la princesse juive américaine évolue.
Tout d’abord, on observe un adoucissement de la personnalité de la JAP. Jadis pernicieuse, elle est dorénavant plus aimable et correspond davantage à la réalité. On peut dire qu’elle est normalisée ou banalisée, une idée qui reviendra souvent dans cette partie dédiée à la fin du XXe siècle. En effet, comme on le verra, la représentation des femmes juives dans le cinéma américain tend à s’affiner, à se nuancer et, donc, à se rapprocher de la grande variété de femmes juives qui peuplent le monde réel.
Dans Clueless (1995), par exemple, Cher Horowitz (interprétée par l’actrice juive Alicia Silverstone) est une étudiante privilégiée de Beverly Hill qui vit dans un monde matérialiste et d’apparences qui ne la prive de rien. Elle est populaire, superficielle et son attention est principalement portée sur sa propre personne, son look et son statut social. Toute sa vie tourne autour du shopping et du paraître. Toutefois, au-delà de son égocentrisme, elle se révèle prête à aider d’autres personnes qu’elle estime dans le besoin, en l’occurrence ceux qui nécessitent d’être guidés sur le chemin du style et de la mode.
Une autre JAP moins pernicieuse est incarnée par Jessica Stein dans La Tentation de Jessica (2001). Bien que sa judéité ne soit pas déterminante au sein de l’intrigue, elle prête une oreille attentive à la synagogue lorsqu’elle assiste à l’office de Yom Kippour. Elle blâme sa mère et sa grand-mère qui ne font pas grand cas des paroles du rabbin et défend des valeurs morales inconnues chez les JAP précédentes.
Les pensées intérieures de la JAP
Alors que la JAP est seulement vue de l’extérieur, à partir des années 90, on a également accès aux pensées profondes de la princesse juive et des femmes juives en général, tandis que l’homme juif est relégué à l’état d’objet de désir ou de prétendant. On tombe ici en plein dans un renversement des rôles, où traditionnellement, c’est la femme qui n’a pas grande utilité dans l’intrigue si ce n’est focaliser l’attention du protagoniste sur ses charmes.
De nouveau, la princesse juive est normalisée, dans le sens où, bien qu’elle soit toujours névrosée, elle n’est plus présentée comme indifférente face au désir et à la sexualité. Par exemple, dans le film Amy’s Orgasm (2001), Amy est loin d’être frigide ou asexuelle, bien qu’elle réponde au stéréotype de la princesse juive américaine : elle est superficielle, notamment dans ses convictions, car ses idéaux féministes succombent dès qu’elle tombe amoureuse.
La JAP qui a du panache
Dans une troisième évolution de la princesse juive américaine, celle-ci acquiert de l’allure, du charisme, de la puissance. Elle devient redoutable et invite à l’admiration ou à la crainte.
Judy Benjamin (Goldie Hawn) dans la comédie La Bidasse (1980), par exemple, est une JAP qui ne manque pas de panache. Au départ, Judy est une vraie princesse juive précieuse et matérialiste, mais lorsqu’elle intègre l’armée des Etats-Unis, elle devient un soldat modèle et émerge comme une femme forte, autonome et féministe.
Aussi, dans Les Affranchis (1990), Karen Hill incarne-t-elle une JAP new-yorkaise des années 60, femme d’un gangster qui devient sa complice (et pas du tout une victime comme c’est souvent le cas dans ce genre de films). Elle bénéficie également du statut de narratrice de l’histoire, ce qui ajoute de l’importance à son rôle. Jamais auparavant on n’avait vu un personnage de femme juive épouse d’un malfrat et, de surcroît, dans une position de narratrice. Son regard permet au spectateur d’accéder directement aux entrailles du milieu de la pègre.
De la même façon, dans Diablesse (2001), Judith Fessberggler (interprétée par Amanda Peet) porte les traits d’une JAP, mais elle masculinisée : forte physiquement, carriériste, amatrice de scotch, elle est aussi castratrice et dominatrice. Elle a une relation étrange au sexe : quand elle finit par accepter d’avoir des relations sexuelles avec son petit ami Darren, après un certain temps, elle le laisse lui pratiquer un cunnilingus mais ne se préoccupe pas de son plaisir à lui. Tout au plus, elle l’autorise à se masturber à côté d’elle. En outre, elle le menace de lui interdire ce plaisir personnel s’il n’arrête pas de voir ses amis. Judith est psychologue, un stéréotype pour les Juifs du XXIe siècle, à l’heure où un nombre de plus en plus important d’entre eux deviennent psychanalystes dans la réalité. À la fin du film, Darren parvient à s’extirper de son emprise et la quitte pour une shiksa. Retour au cliché...
La “Jewess with Attitude” : persistance et développement
Pour ce qui est de la femme juive qui ne correspond pas au stéréotype de la JAP, les portraits de femmes juives qui ont du panache ne cessent de se diversifier et de prendre une place plus importante au sein de la narration.
Toujours forte et charismatique, la “Jewess with Attitude” des années 80, 90 et 2000 est un personnage complexe qui fait avancer l’intrigue. Elle est investie d’un pouvoir important et d’ambition. On la retrouve aussi bien dans les films sur la Shoah que dans les films d’action, le milieu sportif ou professionnel.
Par exemple, Shoshanna, personnage déterminant du film Inglourious Basterds (2009), interprétée Mélanie Laurent, est l’antithèse d’une victime passive de la persécution, telle qu’on peut encore en voir dans des réalisations telles que la Liste de Schindler (1993). Shoshanna incarne la résistance et la revanche.
D’autres juives en quête de vengeance sont visibles dans The Grey Zone (2001) où trois femmes juives du camp d’extermination d’Auschwitz parviennent à faire exploser le four crématoire du camp.
Dans Mr et Mrs Smith (2005), Jane, incarnée par Angelina Jolie, est une tueuse sexy mais très mauvaise cuisinière (contre-stéréotype). Le personnage, joué par une actrice non-juive, avoue être juif, mais le judaïsme n’est pas déterminant pour l’intrigue. Il sert probablement juste à complexifier un peu le personnage, à ajouter une facette à son identité. Ce type de “Jewess with attitude” va plus loin que les précédentes : jouée par un sex-symbol reconnu, elle est elle-même très érotisée. Elle peut se battre et tenir une arme sans ciller, elle recourt à la violence et à un langage peu distingué. Cette juive violente et sexy apparaît souvent dans les thrillers, polars et autres films d’action. On la retrouve dans Predator (1987), Homicide (1991), Une étrangère parmi nous (1992), Stalingrad (2001) ou, encore, Munich (2005).
Ces rôles ont la particularité de retourner les stéréotypes de genre et ceux liés aux Juifs. La montée de ces portraits dans les films est un signe que, dans la vie réelle aussi, les femmes juives peuvent incarner des rôles forts et très variés.
La mère juive - Les mères juives
Pour rappel, en Amérique, le stéréotype de la mère juive est d’abord inspiré de la mère juive américaine ashkénaze. On part de la figure type de la femme polonaise en souffrance continue. Elle souffre avec véhémence et impétuosité.
Après la Seconde Guerre mondiale, elle montre en plus de la jalousie et elle tente de se valoriser en critiquant les autres. Elle ne pardonne pas, mais cultive sa rancune. Par rapport à ses enfants, elle est intransigeante, culpabilisante et oppressive.
L’image de la mère juive est alors souvent négative : dominatrice, exigeante, critique, étouffante et manipulatrice, sans compter qu’elle n’a pas un “physique facile”. Selon Joyce Antler, la popularité exagérée et l’omniprésence du stéréotype péjoratif de la mère juive sont dues au fait qu’il a été énormément utilisé à des fins humoristiques. Cependant, le stéréotype de la mère juive dans le cinéma hollywoodien évolue au fil du temps, à mesure que le rôle des femmes se développe dans la société américaine.
En effet, lorsqu’elle s’intègre dans la société américaine et obtient un emploi, ses enfants souffrent moins de son attention étouffante et castratrice. La mère juive devient plus douce, plus aimante et plus compréhensible, ce qui rappelle la yiddishe mama. Elle remplace la mère manipulatrice et repoussante de l’après-guerre. Cette mère juive est souvent sépharade. Elle est présentée comme une mère nourricière au sens premier du terme, toujours inquiète à l’idée que ses enfants puissent avoir faim. Soumise et naïve, elle dorlotte sa famille et est dévouée corps et âme à sa progéniture et à son mari. Elle est moins exubérante et moins sans gêne que son homologue ashkénaze.
A la fin du XXe siècle, la plupart des mères juives du grand écran se retrouvent coincées entre le respect de la tradition et l’appel du monde moderne, entre leur communauté d’origine et la vie américaine. Par conséquent, elles tentent de concilier leur devoir de bonne épouse, de bonne fille et de bonne mère ainsi que la réalisation de leurs aspirations personnelles. Bien qu’elles surprotègent toujours leurs rejetons, elles se résignent, petit à petit, à les laisser suivre leur propre voie, sans toutefois abandonner leur désir le plus cher, celui d’un bon mariage pour leurs filles et d’une belle carrière pour leurs fils.
On observe également une plus grande variété de mères juives, des mères qui sortent du stéréotype tant diffusé sur les écrans.
Par exemple, on assiste parfois à un renversement des rôles de genre. C’est notamment le cas lorsque le mari est présenté comme celui qui cuisine ou s’occupe des enfants.
On trouve aussi des mères qui ne parviennent pas à prendre soin de leurs enfants. Dans Requiem for a Dream (2000), à titre d’exemple, la mère tente de protéger son fils accro à l’héroïne, mais s’en révèle incapable, car elle devient elle aussi dépendante aux amphétamines, qu’elle prend pour perdre du poids, et à la télévision.
La femme juive dans l’oeuvre de Woody Allen
Woody Allen est connu pour son anxiété profonde et son obsession du sexe et de la mort, un mal décrit comme l’”angoisse juive” par l’historienne du cinéma Patricia Erens. Le réalisateur, à l’image d’autres de ses confrères, peine à définir son identité juive et à s’adapter au nouveau statut des Juifs en Amérique. Poursuivi par sa judéité, il lutte pour trouver sa place dans la société et se sent obligé de s’assimiler, ce qui crée un malaise existentiel, une sensation de ne jamais se sentir à sa place. Ses films traitent souvent de cette pression pour s’intégrer et trouver sa place, puis s’assimiler. Dans Zelig (1983), Hannah et ses sœurs (1986), Crimes et délits (1989) et Harry dans tous ses états (1997), par exemple, le cinéaste fait part de ce malaise qui l’habite.
Les femmes dans l'œuvre d’Allen sont, quant à elles, généralement cantonnées aux clichés habituels : ce sont souvent des mères juives bavardes et dominatrices, coincées ou peu attirantes. La plupart du temps, elles ne servent pas à grand-chose au sein de l’intrigue, si ce n’est compléter la famille.
Focus sur le Sexe :
La femme juive est souvent caractérisée par une sexualité qui sort du commun : soit elle est présentée comme asexuelle, sexuellement névrosées ou frigides (surtout la mère juive et la JAP peu attirantes), soit elles sont montrées comme des objets de désir exotiques, des êtres très, voire trop sexualisés.
Vers la fin du XXe siècle, de manière générale, la sexualité dans le cinéma devient plus explicite. Cela vaut également pour les films présentant des femmes juives, mais elles mettent plus de temps que leurs homologues non-juives à être présentées à l’écran en plein acte sexuel.
Au début du troisième millénaire, les scènes d’amour comprenant des femmes juives sont courantes, tout comme l’étalage de leur nudité. Dans le cinéma américain, les couples sont également plus variés, que ce soit en termes ethniques qu’au niveau de leur orientation sexuelle. On associe des juifs à des personnes de diverses couleurs et origines. Cela reflète la croissance du multiculturalisme et de l’ouverture culturelle aux Etats-Unis. On voit même des scènes intimes entre juifs, alors que le cinéma favorisait clairement les couples juifs-non-juive. Les relations entre homosexuels (hommes et femmes) sont également davantage présentées à l’écran, tout comme les couples plus âgés.
Cette exploration de la sexualité poursuit son chemin à l’heure actuelle avec un intérêt accru pour la communauté LGBTQIA+ qui comprend toutes les personnes se considérant comme lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles.
Dans plusieurs films contemporains, un nouveau thème central est le désir des femmes juives. Elles sont souvent jeunes et libérées et n’ont pas peur d’évoquer leur sexualité.
Après le désir des femmes, c’est enfin de leur plaisir dont il s’agit, et cela explicitement dans Amy’s Orgasm, à tel point que le plaisir féminin investit jusqu’au titre du film.
La nudité est également plus souvent exposée. Dans Basic Instinct (1992), on aperçoit même les poils pubiens de Rachel (Sharon Stone), qu’elle teint en blond, symbole par excellence de l’américanisation. C’est une première. En effet, à part dans les films sur la Shoah, les seins et les parties génitales des femmes juives n’étaient jamais montrés.
En termes de stéréotypes sexuels, on recourt à celui de la femme juive prostituée dans de nombreux films tels que Boogie Nights (1997), Requiem for a Dream (2000) et When do we eat? (2005).
La femme juive dans les métiers du cinéma (1980-2000)
Avant les années 60, le but ultime pour les actrices juives gravissant la rampe d’Hollywood était d’atteindre une image désémitisée, de paraître universelles et non affiliées au judaïsme. Les actrices juives ayant atteint cet objectif étaient rares. Toutefois, la tendance s’inverse à partir des années 60, lorsque la diversité devient davantage célébrée au sein du cinéma hollywoodien. Depuis lors, de nombreuses actrices juives ont pu accéder à la célébrité. Parmi les actrices juives importantes des années 1980 et 1990, on citera Natalie Portman, Lainie Kazan (mère juive dans Où est passée mon idole ?, 1982), Julie Kavner (Hannah et ses soeurs, 1986 ; Radio Days, 1987, et This Is My Life, 1992), Jennifer Grey (la fameuse Baby de Dirty Dancing), Sandra Bernhard (La Valse des pantins, 1982), Debra Winger (Officier et Gentleman, 1982) ou, encore, Alicia Silverstone (Clueless, 1995).
Dans les années 80, on assiste à l’émergence d’une génération de réalisatrices, pour la plupart des actrices ayant connu le succès dans les années 60 et 70 et désirant contrôler davantage les productions cinématographiques. Elles entreprennent également de s’établir en tant que scénaristes et productrices. Leur influence dans l’univers du cinéma est considérable, notamment en luttant contre les représentations dévalorisantes des femmes sur le grand écran. Elles permettent à leurs congénères d’occuper des rôles plus variés et plus intéressants et de s’affranchir de certains stéréotypes féminins.
Barbra Streisand est l’une des premières femmes à produire ses propres films, des réalisations dans lesquelles elle incarne également un rôle principal. Elle produit en 1976 Une étoile est née et, en 1983, le célèbre Yentl, dont elle est aussi la réalisatrice. Elle occupe à nouveau à la fois le rôle d’actrice, de réalisatrice et de productrice en 1991 dans Le Prince des marées et en 1996 dans Leçons de séduction.
D’autres réalisatrices et productrices atteignent cet objectif sans passer préalablement par le devant de l’écran, mais en commençant par des films indépendants à la suite d’études universitaires. C’est le cas de Susan Seidelman, scénariste, productrice et réalisatrice de Smithereens (1982), un drame qui lui permettra de mettre le cap sur Hollywood où elle dirigera Recherche Susan désespérément (1985), Et la femme créa l'homme parfait (1987) et She-Devil, la diable (1989). Elle sera également productrice des deux derniers.
Pendant les années 90, les femmes juives s’implantent encore davantage dans tous les métiers de l’industrie du cinéma : comme scénaristes, réalisatrices et productrices. D’autre part, au cours des années 80 et 90, les femmes juives investissent également les postes moins populaires de l’arrière-scène, comme monteuses, costumières, décoratrices ou compositrices, telles que Marilyn Bergman et Karyn Rachtman. Marilyn Bergman gagne deux Oscars avec son mari pour les bandes-annonces de L’Affaire Thomas Crown (1968) et de Nos plus belles années (1973) et compose la musique de Yentl (1983). Karyn Rachtman, quant à elle, est à l’origine de la bande annonce de Pulp Fiction (1994), Get Shorty (1995), et Clueless (1995).
Dans les années 80, malgré la place grandissante des femmes juives dans l’industrie du cinéma, très peu de films traitent encore de la vie des juifs, et encore moins de la vie des femmes juives. A mesure que les décennies passent, on observe toutefois une recrudescence des histoires juives (et notamment de femmes juives) portées à l’écran, un regard plus féminin au sein des productions cinématographiques et une normalisation des femmes juives.
Conclusion : vers une normalisation des femmes juives
Comme nous avons pu le constater au cours des lignes précédentes, la représentation des femmes juives dans le cinéma américain de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle se diversifie de plus en plus. Les portraits de femmes juives se détachent des stéréotypes et évoluent à tel point qu’ils deviennent difficiles à catégoriser. Comme l’analyse judicieusement l’historien du cinéma Abrams Nathans, on assiste à une normalisation de la femme juive sur le grand écran. Et cette tendance suit celle de la société réelle où les femmes prennent une place de plus en plus importante et occupent des rôles de plus en plus diversifiés.
Petit à petit, on sort des stéréotypes de la mère juive étouffante, de la JAP passive et de la victime de la Shoah. La femme juive ne sert plus seulement à compléter la famille, elle n’est plus définie uniquement au travers de sa relation avec un homme et n’est plus forcément une pauvre fille ou une femme névrosée.
A mesure que les femmes juives se frayent un chemin dans l’industrie du cinéma, la femme juive est davantage représentée pour ce qu’elle est.
Le fait que la mère juive puisse être représentée comme une femme attirante, par exemple, est une bonne illustration de sa normalisation. En effet, elle n’est plus seulement présentée comme une mère juive, mais comme une femme qui offre de multiples facettes, une vision bien plus proche de la réalité.
En présentant des femmes juives plus subtiles, plus nuancées, plus légères voire plus outrageuses, on montre que la judéité est davantage considérée comme normale, une preuve de l’intégration optimale des Juifs dans la société américaine.
Par ailleurs, précédemment, seuls les films parlant de judaïsme mettaient en scène des Juifs. Après 1990, dans de nombreux films, l’ajout de la judéité à un personnage ou l’ajout d’un personnage juif n’a plus d’implication primordiale dans le déroulement de l’intrigue. Le but est plutôt de greffer des éléments superflus (des références au judaïsme, des objets de dérision, des clins d'œil, etc.) mais satisfaisant pour ceux capables de les comprendre, c’est-à-dire ceux qui parviennent à saisir les codes culturels juifs.
Au cours des prochaines décennies, si la tendance persiste, nous pouvons nous attendre à observer plus encore de présence juive discrète au sein du cinéma hollywoodien, une preuve que la judéité est devenue plus normale, plus ordinaire. En outre, nous pouvons espérer voir fleurir davantage d’histoires sur la vie et l’expérience juive, et notamment sur les femmes juives et atteindre un plus grand équilibre entre la représentation de protagonistes juifs et d’héroïnes juives. Un équilibre qui, espérons-le, sera établi de la même façon au sein de la société réelle.
Sources :
ABRAMS Nathan, “The New Jew in Film”, Rutgers University Press, 2012.
ANTLER Joyce, “You Never Call! You Never Write!”. A History of Jewish Mothers, Oxford University Press, New York, 2009.
BYERS Michèle, « The Pariah Princess : agency, representation & neoliberal Jewish Girlhood », 2009.
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ERENS Patricia, The Jew in American Cinema, Indiana University Press, Bloomington, 1984.
GOLDMAN Eric A., The American Jewish Story through Cinema, University of Texas Press, Austin, 2013.
Historical Encyclopedia, in : Jewish Women's Archive, 20 Mars 2009, Lien: https://bit.ly/3fbF2dM (site consulté le 23 octobre 2020).
KLEIN Amy, “Different cultures produce different Jewish mothers”, in : Jewish Journal, jewishjournal.com, 11 mai 2007.
MEJIA CARDONA Alejandra, “BARBRA STREISAND : CE DRÔLE DE NEZ”, in : La Centrale, n°352 (juin 2019), Bruxelles.
SHARON PUCKER Rivo, “Portraits of Jewish women in early american films”, 1998.
SHARON PUCKER Rivo, "Yiddish Film in the United States." Jewish Women: A Comprehensive Historical Encyclopedia, in : Jewish Women's Archive, 20 Mars 2009, Lien: https://bit.ly/3fbF2dM (site consulté le 23 octobre 2020).
“Where is my Child. Vu iz Mayn Kind”, National Center for Jewish Film, Lien: https://bit.ly/3nEgBJ3.
Article publié précédemment en 3 parties :
“La femme juive à Hollywood : chronique du XXe siècle (partie 1)”, dans La Centrale, n°358, décembre 2020, pp. 8-12.
“La femme juive à Hollywood : chronique du XXe siècle (partie 2)”, dans La Centrale, n°359, mars 2021, pp. 8-13.
“La femme juive à Hollywood : chronique du XXe siècle (partie 3)”, dans La Centrale, n°360, juin 2021, pp. 20-25.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, vous pouvez acheter le livre Femmes juives dans le cinéma du XXe siècle : Le cas des Etats-Unis, Institut d'Etudes du Judaïsme, Bruxelles, 2023.
Il est disponible sur Amazon.fr, à l'Institut d'Etudes du Judaïsme et dans toutes les bonnes librairies.
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