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Florilège d'anecdotes spécial rentrée 2020

Dernière mise à jour : 13 août 2021

Pendant quelques années, nous avons publié régulièrement sur notre page Facebook des anecdotes concernant le judaïsme. Voici notre dernier florilège :



17 mai 2016

Dans la religion juive, lors de la circoncision d’un nouveau-né, un homme peut avoir l’honneur d’être appelé à tenir l’enfant sur ses genoux pendant que le mohel opère. On appelle cette personne le ‘sandaq’ et sa fonction est comparable à celle du parrain. C’est un mot d’origine grecque, comme notre moderne ‘syndic’. A notre connaissance, il n’existe pas d’équivalent féminin.


31 mai 2016

Saviez-vous que le plus vieux monument juif d’Europe se trouverait à Rouen, sous le Palais de Justice ?

C’est en 1976, que fut découvert, sous la cour du Palais de justice, dont la construction date du XVIe siècle, un monument vieux de presque 1000 ans. Les chercheurs et spécialistes ne s’accordent pas sur la fonction de cet édifice. C’était peut-être une synagogue, ou une école ou bien la maison d’un juif. Le Palais de justice, situé Rue aux Juifs, se trouve dans un quartier qui était connu comme étant un quartier juif au Moyen Âge.


15 novembre 2016

Le Birobidjan : un Etat juif aux confins de la Sibérie

Dans les années 20, alors qu’Israël n’existe pas encore, les Juifs russes s'adressent à Staline pour avoir leur propre terre, une requête à laquelle le dictateur accède, les reléguant toutefois au fin fond de l’Empire, à la frontière chinoise. Bien que cette terre fût des plus hostiles, par son froid glacial en hiver et les invasions de moustiques en été, c’était la première fois, depuis deux millénaires, que les Juifs possédaient leur propre territoire, et un Etat autonome, de surcroît.

Aujourd’hui, cet Etat d’à peine 200.000 habitants existe toujours, sur la route du Transsibérien, à sept jours en train de Moscou. Les Juifs n’y sont plus que minoritaires, la majorité ayant émigré en Israël, en Amérique ou en Allemagne, surtout dans les années 90, lorsque le travail est venu à manquer. Mais, l'antisémitisme y est absent, contrairement à d'autres endroits de Russie. La culture juive y est très présente, se manifestant à tous les coins de rue, entre les inscriptions écrites partout à la fois en russe et en yiddish, tout comme le journal local, des représentations de menoras, des statues de Juifs renommés, etc.

Comme le dit en rigolant Valery S. Gourevitch, membre du gouvernement : « Tu as le droit de ne pas être juif, mais il faut vivre comme un Juif. » En réalité, la culture russe est aussi très palpable. En fait, le Birobidjan est à la fois très russe et très juif.


23 mai 2017

Saviez-vous que le livre “Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois” avait été frappé d’interdiction en Allemagne en 1936 ? L’autrichien Felix Salten a publié cette œuvre en 1923. Célèbre romancier animalier, il avait fait de l’histoire de Bambi une allégorie des pogroms subis par les Juifs des pays de l’Est. Des milliers d’exemplaires du livre ont été brûlés par les nazis qui avaient bien compris les intentions de l’auteur. En 1942, l’histoire du petit faon orphelin a été adaptée à l’écran par Walt Disney qui, ayant des sympathies pour le nazisme, avait expurgé l’histoire de toutes ses références juives.


18 septembre 2018

Littéralement, Roch Hashana signifie, « tête de l’année », c’est le Nouvel An juif et le jour anniversaire de la création du monde, il y a, selon la tradition, 5779 ans cette année. Roch Hashana dure deux jours et est célébré le 1er et le 2e jour du mois de Tichri dans le calendrier hébraïque. Ce sont les Sages d’époque talmudique qui ont décidé de la date et l’ont placée 10 jours avant Yom Kippour dont la célébration est expressément recommandée par la Torah.

Mais l’expression Roch Hashana ne figure qu’une fois dans la Bible, chez le prophète Ezéchiel (40,1). La célébration du Nouvel An apparaît dans la Torah sous trois noms différents : Chabbaton (jour de repos solennel qui devait être observé au premier jour du septième mois), Zikhron teroua (jour du Souvenir proclamé par la sonnerie du chofar), Yom Teroua (jour où l’on sonne du chofar). L’office inaugurant Yom Kippour, la veille au soir, est précédé d’un rituel dit « d’annulation des vœux » qui est, en fait, un arrêt légal d’absolution, appelé Kol Nidré (littéralement « tous les vœux »). Il s’agit, clairement, d’annuler les vœux prononcés à la légère, voire de manière téméraire, des vœux au terme desquels on s’imposerait, à soi-même, des comportements dommageables. Cette absolution, qui libère les âmes du poids de vœux « imbéciles », ne concerne jamais les promesses faites à autrui, des promesses dont on ne saurait être délié que par celui face à qui on se serait engagé.


9 octobre 2018

« Abraham Bloch a 55 ans lorsque la guerre est déclarée. Malgré son âge avancé, il se propose de devenir aumônier et est affecté au 14e corps d’armée. (...) Selon une lettre du père Jamain, aumônier catholique du 14e corps, adressée au Père Chauvin alors curé de Lyon, le grand rabbin aurait été tué par un éclat d’obus mais après avoir trouvé et apporté un crucifix à un soldat catholique grièvement blessé. Saisi par ce détail qui illustre davantage l’union sacrée, le père Chauvin communique aussitôt l’information à la veuve d’Abraham Bloch le 24 septembre 1914 :


"Avant de quitter le hameau, un blessé, le prenant pour un prêtre catholique, lui a demandé à baiser un crucifix. M. Bloch a trouvé le crucifix demandé et l’a fait baiser à ce blessé. C’est après avoir accompli cet acte de charité qu’il est sorti du hameau accompagnant un autre blessé jusqu’à la voiture la plus proche. L’obus l’a atteint à quelques mètres en avant de la voiture où le blessé venait de monter. J’ai pensé que ces détails consoleraient une douleur qui doit être bien vive." »


Philippe E. Landau, "Les Juifs de France et la Grande Guerre. Un patriotisme républicain. 1914-1941", CNRS Editions, Paris, 1999, pp. 199, 200.


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